Les diplômes requis pour exercer le métier de podologue en France
Le pédicure-podologue est un praticien en charge des troubles touchant les pieds et les orteils. Il procure des soins pour l’entretien courant des pieds et traite les affections comme les ongles incarnés, les cors et les durillons.
Il corrige également les anomalies en concevant des matériels orthopédiques et peut intervenir dans le cadre d’une rééducation suite à des traumatismes. Pour pouvoir exercer cette profession paramédicale, il faut suivre un parcours précis et obtenir un diplôme d’État ou DE de pédicure-podologue.
Le cursus du podologue
Onze établissements spécialisés en pédicurie-podologie en France, dont deux publics à Bordeaux et à Toulouse, proposent des formations agréées par le ministère de la santé pour devenir pédicure-podologue. Pour les intégrer, il faut être titulaire du baccalauréat ou avoir fait une classe préparatoire et passer le concours d’entrée.
Le concours d’entrée inclut une épreuve écrite de biologie, un test et un entretien. Les frais annuels de la formation avoisinent les 2 000 euros dans les instituts publics et varient de 5 000 à 8 000 euros dans les instituts privés.
La formation dure trois ans et est sanctionnée par un diplôme d’État au grade de licence. Au cours de ce cursus, le futur praticien suit des enseignements théoriques et pratiques. Il sera aussi amené à suivre des stages dans les centres hospitaliers ou auprès de professionnels de la santé.
Si le DE est obligatoire, le pédicure-podologue est libre de poursuivre sa formation pour obtenir des Diplômes Universitaires et Diplômes Interuniversitaires. Il peut ainsi faire de la recherche ou se spécialiser en traumatologie, en rhumatologie ou encore en appareillage. Il a également la possibilité de compléter ses compétences par des formations en réflexologie plantaire, ostéopathie du pied, podologie des enfants, du sport, etc.
Les qualités du podologue
Hormis son diplôme, l’exercice de la podologie requiert certaines qualités car le métier est très exigeant. Il faut savoir établir un contact avec ses patients et les écouter. Patience, minutie et précision dans les gestes sont également de rigueur. Et pour cause, le podologue aura à exécuter des gestes méticuleux. D’où la nécessité de posséder une habilité manuelle.
Une bonne condition physique est requise. Durant les soins, il se peut que l’on reste longtemps dans une position peu confortable. Cela demande une certaine endurance.
Ce praticien se forme, effectue des recherches et approfondit continuellement ses connaissances tout au long de sa carrière pour proposer aux patients des solutions médicales adaptées et modernes.
À titre d’information, le pédicure-podologue gagne entre 1 500 et 2 000 euros dans la fonction publique et entre 2 000 et 3 000 euros en statut libéral. Près de 11 000 praticiens exercent en France. Beaucoup travaillent en cabinet.
Praticien conventionné ou non conventionné ?
Après l’obtention de son diplôme, le pédicure-podologue peut devenir un praticien conventionné en adhérant à la convention de la Sécurité sociale et des professionnels de la santé. Il doit alors respecter les standards des tarifs fixés. Seuls les patients diabétiques bénéficient d’une prise en charge des consultations par l’Assurance maladie. Quant au podologue non conventionné, il choisit ses propres tarifs et peut facturer les dépassements d’honoraire.