Découvrez comment se passe un bilan podologique
Lorsque vous ressentez souvent certaines douleurs, il arrive que votre médecin vous oriente chez un podologue. Afin de vous fournir des soins adaptés, ce spécialiste va procéder à un bilan podologique.
Ce bilan repose sur un ensemble d’examens spéciaux des postures dynamiques (mouvement) et statiques (immobiles).
Cette évaluation, à la fois clinique et technique, met en évidence les dysfonctionnements, les difficultés et les anomalies qui affectent ou non certaines parties du corps, notamment le dos, la hanche, le pied, la cheville, le genou, etc.
Notez que cette consultation chez un spécialiste peut être prise en charge par la mutuelle ou la Sécurité sociale.
L’une des particularités reconnues à cet examen est qu’il peut être effectué dans la prescription médicale.
À la suite de cette évaluation, le podologue va vous fournir des conseils à propos de votre santé, votre hygiène de vie, en fonction des dysfonctionnements et des anomalies observés.
Par exemple, en cas de problème au pied, le spécialiste peut vous aider à soulager votre douleur en vous proposant le port de semelles orthopédiques. Cette consultation se déroule en de nombreuses étapes bien définies que nous développons.
La phase préparatoire (interrogations)
Durant cette étape, le spécialiste essayera de comprendre le motif de la consultation en posant un ensemble de questions concernant votre douleur soudaine (comment, depuis quand, où).
Par la suite, il va évaluer votre douleur sur une échelle qui se situe entre 1 et 10 : c’est l’échelle EVA.
Toujours dans le cadre de la consultation, il va également répertorier certains éléments qui sont propres au patient, à savoir :
- Les activités quotidiennes et sportives,
- Les antécédents familiaux, médicaux et chirurgicaux.
De plus, c’est durant cette phase que le podologue examine les examens complémentaires qui auraient déjà été prescrits :
- La radiographie,
- L’IRM,
- Le scanner, etc.
L’examen palpatoire
C’est une opération effectuée en décharge. Elle permet de déterminer avec précision la zone où se situe la douleur. En outre, elle permet aussi de mettre en évidence tous les points concernés.
Au cours de cette étape, le podologue va palper la peau du patient et les téguments. Grâce à cette palpation, il va évaluer les muscles, mesurer et déterminer l’amplitude exacte des articulations.
Ces deux évaluations permettront au podologue de réaliser des diagnostics différentiels. En outre, il pourra peaufiner et ressortir les différents points les plus susceptibles de provoquer la douleur.
L’examen statique
Cet examen se fait notamment grâce à un podoscope, une plateforme baropodométrique reliée à un ordinateur ou encore un podobaroscope. À noter que cette action permet d’analyser un patient qui est debout sur ses deux pieds, et ce, de façon immobile.
À la suite de cette analyse, le podologue va noter la stabilité du patient sur le plan frontal (face) et sagittal (côtés). Par ailleurs, il profitera également pour effectuer une analyse complète de la posture statique.
Dans le cadre de cette analyse, le spécialiste en podologie tiendra compte de nombreux éléments, à savoir :
- La hauteur des épaules,
- Les plis sous fessier,
- Les hanches,
- Les genoux.
Enfin, ce dernier va se lancer dans la recherche de :
- Une scoliose (irréductible)
- Une attitude scoliotique (réductible),
- Des pieds varus,
- Des pieds valgus,
- Des pieds creux,
- Des pieds plats,
- Des genu varum (part en dehors),
- Des genu valgum (rentre en dedans).
Cette étape va permettre au podologue d’évaluer le niveau d’équilibre du patient au quotidien ou de juger sa stabilité.
L’examen dynamique
Le but de cet examen est d’analyser la marche du patient afin de détecter si ce dernier présente :
- Une pronation ou des pieds en dedans,
- Une supination ou des pieds en dehors,
- Un déroulé du pas psychologique.
Pour ce qui est du déroulé du pas psychologique, il comprend une phase taligrade d’attaque du talon au sol, suivie d’une phase plantigrade de pose de talon au sol et se termine enfin par une phase digitigrade sur les orteils.
L’analyse du chaussant
Cet examen comprend la recherche et l’inspection de différents types de chaussures, notamment :
- Les chaussures de travail (chaussures de sécurité),
- Les chaussures de ville,
- Les chaussures de sport, etc.
Par ailleurs, cette inspection au niveau de la chaussure comprend également l’analyse de :
- L’usure de la tige et du talon,
- La déformation acquise au cours de la marche en étant chaussé,
- La déformation acquise au cours de la pratique d’une activité sportive,
À noter que l’analyse du contrefort fait également partie de cette inspection. L’objectif de cette étape est de vous faire comprendre qu’en cas de port de semelles orthopédiques, des corrections seront apportées pour vous soulager de votre douleur.
La prise d’empreintes
La prise d’empreintes est l’une des dernières phases du bilan podologique, elle intervient uniquement lorsque le podologue juge nécessaire le port de semelles orthopédiques. La prise d’empreintes peut se faire :
- En taille réelle,
- En statique,
- En dynamique,
De nombreux podologues utilisent désormais des scanners 3D dans leurs cabinets pour la prise d’empreintes. Cela permet de prendre des mesures précises et d’apporter les corrections lorsque ces dernières s’imposent.
Grâce à cette étape, le patient pourra avoir des semelles sur mesure. Ainsi, il va profiter d’un traitement unique.
Combien de temps dure un bilan podologique ?
Un bilan podologique chez un spécialiste dure approximativement entre 30 et 45 minutes. Durant ces minutes, le patient suivra une succession d’analyses ou d’examens adaptés à son problème postural. En d’autres termes, tout dépend du motif de la consultation.
Voilà en général comment se déroule un bilan podologique chez un spécialiste. Chaque patient est reçu en consultation sur rendez-vous. Après cet accueil, le podologue va se charger de recueillir les informations nécessaires à la résolution de la problématique révélée.
Ce dernier fera le point sur les dysfonctionnements, les troubles et les anomalies qu’il a détectés, mais aussi sur un ensemble d’éléments importants (antécédents médicaux, familiaux et chirurgicaux). Par la suite, il va procéder à différents examens cliniques et techniques des pieds, de la posture, de la marche, etc.
Grâce à ces différents examens, le spécialiste va dresser un bilan podologique complet afin de répondre aux besoins et aux attentes de son patient.